La fidélité

A. La parole donnée

• Parole donnée et dignité humaine
La parole est le propre de l’homme, et aussi ce qui fait de lui une image de Dieu.
La parole donnée implique la fidélité.
Ma parole résonne dans l’éternité. Elle m’engage et me lie, et pourtant c’est ainsi que se manifeste ma liberté : que serait une liberté sans don de soi ?

• Dans un monde infidèle, construire la fidélité
La fidélité semble une vertu dépassée : celle des preux chevaliers ou celle de Pénélope, l’épouse d’Ulysse attendant son mari pendant vingt longues années.
Dans un monde qui semble construit pour le court terme, la fidélité apparaît comme anachronique.
Pourtant, être fidèle, c’est simplement dire la vérité.
« Ce que j’ai dit, je le fais. »

● Fidélité dans la vie ordinaire
La vie ordinaire a besoin de fidélité : tenir ses engagements, être ponctuel à ses rendez-vous, garder le même médecin traitant… Nous demandons à nos fournisseurs d’être fidèles, d’assurer un service après-vente, de vendre des produits fiables.

● Un fondement d’éternité : Dieu
« Tu me demandes quel est le fondement de notre fidélité ?
— À grands traits, je te dirais qu’elle repose sur l’amour de Dieu, qui permet de vaincre tous les obstacles : l’égoïsme, l’orgueil, la fatigue, l’impatience…
— Un homme qui aime foule son moi à ses pieds. Il sait bien que, même s’il aime de toute son âme, il ne sait pas encore aimer comme il le devrait. » (Saint Josémaria, Forge, 532)
B. Travail scolaire et fidélité

● Monde du travail et engagement
L’engagement structure le monde du travail, en particulier la relation avec l’employeur et avec les clients. La ponctualité, le respect de la parole sont des valeurs nécessaires dans le travail et le service.
Dans le monde scolaire, le professeur attend de l’élève un engagement réel : faire le travail demandé, s’impliquer dans l’enseignement reçu. Le professeur est le premier impliqué : il s’engage à dispenser son savoir et ses méthodes, et à accompagner l’élève dans leur acquisition.

● Comment être fidèle dans le travail scolaire ?
En étudiant, jour après jour, un même nombre d’heures ; en allant jusqu’au bout du travail commencé ; en s’efforçant d’allier l’adverbe « bien » au verbe « faire ».
En étant présent au cours, non seulement de corps, mais d’esprit ; en prenant des notes ; en posant des questions si nécessaire.
En ne se contentant as des cours et des exercices demandés, mais en faisant de son côté des entraînements personnels ; en approfondissant ses connaissances jusqu’à arriver à une vraie maîtrise.

C. Résolutions et lutte

● Les échecs ne doivent pas nous impressionner
Dans la vie réelle, la fidélité n’est pas l’impeccabilité : de par la fragilité humaine, nous rencontrerons des échecs. Notre trajectoire ne sera probablement pas rectiligne. Les échecs font partie du chemin ; le tout est de savoir les surmonter.

● Les résolutions
« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage », disait Boileau (Art Poétique, I). N’ayons pas peur de reprendre plusieurs fois de suite la même résolution, peut-être en l’attaquant sous divers angles. Dans certains cas, il nous faudra peut-être la reprendre toute notre vie.

● La lutte
« La vie de l’homme ici-bas est une milice : voilà bien des siècles que Job l’a dit. — Il y a encore des “ pantouflards ” qui ne l’ont pas compris. » (Saint Josémaria, Chemin, 306)
« Recommencer ? Oui ! Chaque fois que tu fais un acte de contrition — et nous devrions en faire beaucoup chaque jour — tu recommences, parce que tu offres à Dieu un amour nouveau. » (Saint Josémaria, Forge, 384)