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DESPORTES Philippe (1546-1606)

Dernier ajout : 16 août.

Articles de cette rubrique

  • Je ressemble en aimant au valeureux Persée

    16 août, par Silvestre Baudrillart

    Je ressemble en aimant au valeureux Persée Que sa belle entreprise a fait si glorieux, Ayant d’un vol nouveau pris la route des dieux, Et sur tous les mortels sa poursuite haussée. Emporté tout ainsi de ma haute pensée Je vole aventureux aux soleils de vos yeux, Et vois mille beautés qui m’élèvent aux cieux Et me font oublier toute peine passée. Mais, hélas ! je n’ai pas le bouclier renommé Dont contre tous périls Vulcain l’avait armé, Par lequel sans danger il put voir la Gorgone. Au contraire à (...)

  • Las ! je ne verrai plus ces soleils gracieux

    16 août, par Silvestre Baudrillart

    Las ! je ne verrai plus ces soleils gracieux, Qui servaient de lumière à mon âme égarée ! Leur divine clarté s’est de moi retirée Et me laisse éperdu, dolent et soucieux C’est en vain désormais, ô grand flambeau des cieux ! Que tu sors au matin de la plaine azurée, Ma nuit dure toujours, et la tresse dorée, Qui sert de jour au monde est obscure à mes yeux. Mes yeux, hélas, mes yeux, sources de mon dommage, Vous n’aurez plus de guide en l’amoureux voyage, Pendant l’astre luisant qui soulait m’éclairer Mais (...)

  • Sur les abîmes creux des fondements poser

    16 août, par Silvestre Baudrillart

    Sur les abîmes creux des fondements poser De la terre pesante, immobile et féconde, Semer d’astres le Ciel, d’un mot créer le monde, La mer, les vents, la foudre à son gré maîtriser. De contrariétés tant d’accords composer, La matière difforme orner de forme ronde, Et par ta prévoyance en merveilles profonde, Voir tout, conduire tout, et de tout disposer. Seigneur, c’est peu de chose à ta majesté haute Mais que toi, Créateur, il t’ait plu pour la faute, De ceux qui t’offensaient en croix être pendu, (...)

  • Icare est chu ici, le jeune audacieux

    16 août, par Silvestre Baudrillart

    Icare est chu ici, le jeune audacieux, Qui pour voler au Ciel eut assez de courage : Ici tomba son corps dégarni de plumage, Laissant tous braves cœurs de sa chute envieux. Ô bienheureux travail d’un esprit glorieux, Qui tire un si grand gain d’un si petit dommage ! Ô bienheureux malheur plein de tant d’avantage, Qu’il rende le vaincu des ans victorieux ! Un chemin si nouveau n’étonna sa jeunesse, Le pouvoir lui faillit mais non la hardiesse, Il eut pour le brûler des astres le plus beau. Il mourut (...)

  • D’une fontaine

    16 août, par Silvestre Baudrillart

    Cette fontaine est froide, et son eau doux-coulante, À la couleur d’argent, semble parler d’Amour ; Un herbage mollet reverdit tout autour, Et les aunes font ombre à la chaleur brûlante. Le feuillage obéit à Zéphyr qui l’évente, Soupirant, amoureux, en ce plaisant séjour ; Le soleil clair de flamme est au milieu du jour, Et la terre se fend de l’ardeur violente. Passant, par le travail du long chemin lassé, Brûlé de la chaleur et de la soif pressé, Arrête en cette place où ton bonheur te mène ; L’agréable (...)