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LAMARTINE Alphonse de (1790-1869)

Dernier ajout : 10 octobre 2018.

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  • Milly ou la terre natale (extrait)

    23 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Pourquoi le prononcer ce nom de la patrie ? Dans son brillant exil mon coeur en a frémi ; Il résonne de loin dans mon âme attendrie, Comme les pas connus ou la voix d’un ami. Montagnes que voilait le brouillard de l’automne, Vallons que tapissait le givre du matin, Saules dont l’émondeur effeuillait la couronne, Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain, Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide, Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour Attendaient goutte à goutte une eau (...)

  • Le printemps dans les Alpes

    23 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Tout ce que l’air touchait s’éveillait pour verdir ; La feuille du matin sous l’œil semblait grandir ; Comme s’il n’avait eu pour été qu’une aurore, Il hâtait tout du souffle, il pressait tout d’éclore ; Et les herbes, les fleurs, les lianes des bois S’étendaient en tapis, s’arrondissaient en toits, S’entrelaçaient aux troncs, se suspendaient aux roches, Sortaient de terre en grappe, en dentelles, en cloches, Entravaient nos sentiers par des réseaux de fleurs, Et nos yeux éblouis dans des flots de couleurs. (...)

  • Le lac (extrait)

    23 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ; On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos ; Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère Laissa tomber ces mots : " Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! " Assez de (...)

  • L’automne

    23 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards ! Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire, J’aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois ! Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire, A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits, C’est l’adieu d’un ami, c’est le (...)

  • Hymne de l’enfant à son réveil

    23 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Ô père qu’adore mon père ! Toi qu’on ne nomme qu’à genoux ! Toi, dont le nom terrible et doux Fait courber le front de ma mère ! On dit que ce brillant soleil N’est qu’un jouet de ta puissance ; Que sous tes pieds il se balance Comme une lampe de vermeil. On dit que c’est toi qui fais naître Les petits oiseaux dans les champs, Et qui donne aux petits enfants Une âme aussi pour te connaître ! On dit que c’est toi qui produis Les fleurs dont le jardin se pare, El que, sans toi, toujours avare, Le verger (...)