Oui dès l’instant que je vous vis Beauté féroce, vous me plûtes ! De l’amour qu’en vos yeux je pris, Sur-le-champ vous vous aperçûtes. Mais de quel air froid vous reçûtes Tous les soins que pour vous je pris ! Combien de soupirs je rendis ! De quelle cruauté vous fûtes ! Et quel profond dédain vous eûtes Pour les vœux que je vous offris ! En vain, je priai, je gémis, Dans votre dureté vous sûtes Mépriser tout ce que je fis ; Même un jour je vous écrivis Un billet tendre que vous lûtes Et je ne sais comment (...)