Silvestre Baudrillart est professeur de français et de latin dans un lycée de la région parisienne. Il nous livre sur son site quelques réflexions personnelles sur la littérature, la conjugaison, l’enseignement, l’éducation...

Derniers articles

  • Ces grands monceaux pierreux...

    16 novembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Ces grands monceaux pierreux, ces vieux murs que tu vois Furent premièrement le clos d’un lieu champêtre : Et ces braves palais, dont le temps s’est fait maître, Cassines de pasteurs ont été quelquefois. Lors prirent les bergers les ornements des rois, Et le dur laboureur de fer arma sa dextre : Puis l’annuel pouvoir le plus grand se vit être, Et fut encor plus grand le pouvoir de six mois : Qui, fait perpétuel, crut en telle puissance, Que l’aigle impérial de lui prit sa naissance : Mais le Ciel, (...)

  • Comme le champ semé

    16 novembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Comme le champ semé en verdure foisonne, De verdure se hausse en tuyau verdissant, Du tuyau se hérisse en épi florissant, D’épi jaunit en grain, que le chaud assaisonne : Et comme en la saison le rustique moissonne Les ondoyants cheveux du sillon blondissant, Les met d’ordre en javelle, et du blé jaunissant Sur le champ dépouillé mille gerbes façonne : Ainsi de peu à peu crût l’empire romain, Tant qu’il fut dépouillé par la barbare main, Qui ne laissa de lui que ces marques antiques Que chacun va pillant (...)

  • Soyez plutôt maçon...

    16 novembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Dans Florence, jadis vivait un médecin Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin. Lui seul y fit longtemps la publique misère Là le fils orphelin lui redemande un père ; Ici le frère pleure un frère empoisonné. L’un meurt vide de sang, l’autre plein de séné ; Le rhume à son aspect se change en pleurésie, Et par lui la migraine est bientôt frénésie, Il quitte enfin la ville, en tous lieux détesté. De tous ses amis morts un seul ami resté Le mène en sa maison de superbe structure C’était un riche abbé, fou de (...)

  • Les embarras de Paris

    16 novembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Qui frappe l’air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ? Est-ce donc pour veiller qu’on se couche à Paris ? Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières, Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ? J’ai beau sauter du lit, plein de trouble et d’effroi, Je pense qu’avec eux tout l’enfer est chez moi : L’un miaule en grondant comme un tigre en furie ; L’autre roule sa voix comme un enfant qui crie. Ce n’est pas tout encor : les souris et les rats Semblent, pour m’éveiller, s’entendre avec les chats, (...)

  • Avril

    16 novembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Avril, l’honneur et des bois Et des mois, Avril, la douce espérance Des fruits qui sous le coton Du bouton Nourrissent leur jeune enfance ; Avril, l’honneur des prés verts, Jaune, pers, Qui d’une humeur bigarrée Emaillent de mille fleurs De couleurs Leur parure diaprée ; (…) C’est toi courtois et gentil Qui d’exil Retires ces passagères, Ces hirondelles qui vont Et qui sont Du printemps les messagères. (…) L’aubépine et l’églantin, Et le thym, L’œillet, le lys et les roses, En cette belle saison, A (...)

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