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dimanche 30 octobre 2011, par
• Tout texte fonctionne comme une machine à transmettre : des informations, des sentiments, des idées. Un commentaire composé doit démonter la machine et montrer comment elle fonctionne, sous une forme synthétique et ordonnée.
• Un devoir réussi doit montrer :
— la sensibilité de l’élève à un texte précis ;
— sa capacité à organiser sa pensée : grouper des thèmes, les ordonner.
• L’élève doit voir tous les aspects du texte sans en sortir, en suivant les conventions imposées, tout en évitant la paraphrase, répétition du texte qui l’appauvrit en changeant les mots.
• 0h00 à 0h05 : Lecture du texte
• 0h05 à 0h10 : Réflexion, sans écrire, sur :
— le sens général du texte, son sujet
— sa portée
— les principaux thèmes du devoir (les parties envisagées)
… suivie d’une très brève prise de notes.
• 0h10 à 0h40 : Question d’ensemble
• 0h40 à 0h50 : Nouvelle réflexion sans rien écrire, sur les mêmes thèmes. Aboutir au titre des trois parties, à un plan DU TEXTE et présenter un brouillon en trois colonnes.
• 0h50 à 1h30 : Remplir le brouillon ; en profiter, si nécessaire, pour remanier le plan du devoir
• 1h30 à 2h00 : Rédiger l’introduction et la conclusion (puisque le plan est terminé)
• 2h00 à 3h15 : Rédiger le développement (25 minutes par partie, s’il y en a trois)
• 3h15 à 4h00 : Relectures :
— pour le style (se relire en s’écoutant)
— pour l’orthographe
— pour la ponctuation
• Pour décrypter le texte, voir la fiche « interroger un texte »
• Chaque partie du commentaire doit balayer le texte dans sa globalité.
• Ne jamais séparer la forme du fond.
• Les parties doivent être équilibrées en taille.
• Les parties doivent être franchement distinctes dans leur contenu, leur thématique, leur intitulé.
• Une manière simple de trouver les thèmes : déterminer les principaux champs lexicaux.
• Du plus simple au plus complexe,
du plus évident au moins évident,
du plus concret au plus abstrait.
• Faire apparaître le plan du texte en début de première partie, pour éviter la paraphrase.
• Une progression classique : ce qu’est le texte, comment il fonctionne, quel est son sens.
1) Structure de l’introduction
• Phrase d’accroche, en rapport avec le thème central du texte, son sujet.
• Ne jamais commencer par dire « ce texte » alors que le texte n’est pas encore cité. Dire plutôt : « le texte que nous allons étudier… »
• Situer le texte « en entonnoir » dans l’époque, l’auteur, l’œuvre, l’ouvrage.
• Caractériser le ton, le genre, le style du texte.
• Donner la problématique, sous la forme d’une question par exemple.
• Énoncer le plan du commentaire à travers les titres des parties.
2) Structure de la conclusion
• Reprise de chacune des parties sous la forme d’un bilan.
• Réponse à la question de la problématique
• Élargissement : à un thème plus général, ou comparaison avec un autre texte du même genre.
• Le titre de chaque partie doit être repris au début de celle-ci, y compris pour la première partie, même si cela semble être une répétition du plan énoncé deux lignes au-dessus.
• Cette reprise prend la forme d’une phrase-titre isolée, qui peut être une question.
• Chaque partie doit être divisée en deux, trois ou quatre sous-parties, qui développent l’idée générale de la partie sous la forme d’un paragraphe.
• En tête de paragraphe doit être énoncée l’idée, puis la ou les citations du texte, avec leur référence (n° de ligne ou de vers), et enfin une petite phrase de conclusion de paragraphe.
• La partie doit se terminer par une conclusion partielle, phrase-paragraphe qui reprend, en y répondant, la question de la phrase-titre.
• … Et ne jamais négliger le style, l’élégance de l’expression au service de l’idée !
S. Baudrillart