Accueil > Littérature > Anthologie > H > HUGO Victor (1802-1885)

HUGO Victor (1802-1885)

Dernier ajout : 17 avril 2019.

Articles de cette rubrique

  • Oceano nox

    18 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Oh ! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune ! Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l’aveugle océan à jamais enfouis ! Combien de patrons morts avec leurs équipages ! L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots ! Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée. Chaque vague en passant d’un butin s’est (...)

  • Ô souvenirs ! printemps ! aurore !

    18 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Ô souvenirs ! printemps ! aurore ! Doux rayon triste et réchauffant ! - Lorsqu’elle était petite encore, Que sa soeur était tout enfant... - Connaissez-vous, sur la colline Qui joint Montlignon à Saint-Leu, Une terrasse qui s’incline Entre un bois sombre et le ciel bleu ? C’est là que nous vivions, - Pénètre, Mon coeur, dans ce passé charmant ! Je l’entendais sous ma fenêtre Jouer le matin doucement. Elle courait dans la rosée, Sans bruit, de peur de m’éveiller ; Moi, je n’ouvrais pas ma croisée, De peur (...)

  • Ô soldats de l’an deux ! ...

    18 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Ô soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées ! Contre les rois tirant ensemble leurs épées, Prussiens, Autrichiens, Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes, Contre le czar du nord, contre ce chasseur d’hommes Suivi de tous ses chiens, Contre toute l’Europe avec ses capitaines, Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines, Avec ses cavaliers, Tout entière debout comme une hydre vivante, Ils chantaient, ils allaient, l’âme sans épouvante Et les pieds sans souliers ! Au levant, au couchant, (...)

  • Le mariage de Roland

    18 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Ils se battent — combat terrible ! — corps à corps. Voilà déjà longtemps que leurs chevaux sont morts ; Ils sont là seuls tous deux dans une île du Rhône. Le fleuve à grand bruit roule un flot rapide et jaune (…). Quatre jours sont passés, et l’île et le rivage Tremblent sous ce fracas monstrueux et sauvage. (…) O chocs affreux ! terreur ! tumulte étincelant ! Mais enfin Olivier saisit au corps Roland, Qui de son propre sang en combattant s’abreuve, Et jette d’un revers Durandal dans le fleuve. (…) Ils (...)

  • Lorsque l’enfant paraît

    18 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, Innocent et joyeux. Enfant, vous êtes l’aube et mon âme est la plaine Qui des plus douces fleurs embaume son haleine Quand vous la respirez ; Mon âme est la forêt dont les sombres ramures S’emplissent pour vous seul de suaves murmures Et de rayons dorés ! Seigneur ! préservez-moi, (...)

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25