Accueil > Enseignement > Le métier d’enseignant > Sauvons notre école ! par Sébastien Clerc
mardi 25 octobre 2011, par
Sébastien Clerc est un « jeune prof » qui fait dans ce livre la synthèse de son expérience, assez négative, de six ans d’enseignement en zones sensibles. Après un tableau peu édifiant, il prône un certain nombre de solutions qui aideraient les « jeunes profs » et permettraient de leur donner, dès le début de leur carrière, les clés d’un bon enseignement.
L’humanisme scolaire : manifester beaucoup de respect et d’humanité à l’égard des élèves ; saluer les élèves, leur souhaiter bonne réussite, s’intéresser à leurs hobbies, les inviter à confier leurs inquiétudes, les aborder en fin de cours…
Faire de la discipline une priorité : avertir le professeur des sanctions utilisables, autoriser l’exclusion de cours et la rendre possible par une permanence…
La note de sérieux. Elle part de 20, coefficient. Une feuille est distribuée en début d’année, contenant tous les critères pour la conserver : ne pas bavarder, travailler, lever la main en participant, justifier ses absences… Mettre cette feuille en tête du cahier, et faire un « verdict » trimestriel. Pour cela, tenir des grilles précises.
Le plan de classe. En voici la formule : « Il s’agit de mettre ensemble des personnes qui n’ont pas d’affinités (en évitant cependant de rapprocher des jeunes se haïssant). »
Savoir parler aux élèves : « Ici, vous partez avec de nouvelles chances. » « Votre classeur est bien tenu ; alors, soyez bon élève jusqu’au bout. » Dire à un élève qu’il est nul relève du « crime pédagogique ». Cela n’empêche pas de sermonner la classe : « Si vous bavardez ainsi, vous risquez de rater votre année. »
Donner du poids à la parole : savoir faire court et percutant. La réplique absolue : « parce que je suis professeur et que vous êtes élève. »
Le conseil de discipline peut se révéler un moment intense d’éducation. Leur parler humainement, en visant le repentir, les larmes.
Usage de l’humour pour les transgressions moins graves : bonne humeur, ironie, parodie…
Ecrire au tableau les noms des élèves qui gênent, avec la possibilité de les effacer s’ils se sont améliorés en fin de cours
Demander le carnet de correspondance.
Avant toute formulation d’« objectifs », le cours doit d’abord être intéressant.
Donner l’impression d’« énergie pédagogique » : commencer tout de suite. Pas de temps mort. En français, rien de tel qu’un texte lu par le professeur. Interrompre les digressions. Donner juste le temps nécessaire. Faire faire certaines tâches, comme la distribution des copies, par les élèves.
Avoir l’obsession d’être compris.