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dimanche 28 février 2021, par
La leçon, idéalement intégrée dans une séance de cinquante-cinq minutes dont elle n’est qu’une partie, est l’unité de base de l’enseignement. Quel sera le profil de cette leçon, pour qu’elle soit acceptable pour l’intelligence des élèves ?
1/ La leçon n’est qu’une partie de la séance
La leçon peut bien sûr durer l’ensemble des cinquante-cinq minutes, si les élèves sont aptes à recevoir un cours d’une telle longueur. Mais on partira du principe que, plus ils sont jeunes, et plus la leçon écrite sera courte.
Le reste de la séance peut comprendre : une interrogation initiale, une anecdote développée, des exercices d’application, suivant la matière.
2/ La longueur idéale selon les classes
Si on est très organisé, prévoir une longueur idéale de leçon selon les classes : en Sixième, maximum 150 mots, en Cinquième 180, en Quatrième 200, en Troisième 220. Cette longueur dépend aussi des activités qui vont avoir lieu pendant le cours. On peut tout de même se dire qu’un cours trop léger ne retient pas l’attention des élèves, qui doivent écrire régulièrement pour ne pas ’décrocher’.
3/ Chaque séance porte sur un sujet précis : une leçon
Le cours reste sur le cahier de l’élève et doit être facile à réviser. Pour cela, il doit porter sur un sujet précis, avoir un titre. Idéalement, il y aura autant de leçons, c’est-à-dire de sujets précis, que de séances dans l’année. Si ce n’est pas tout à fait le cas, on pourra traiter un sujet en deux séances, mais en s’imposant de ne pas dépasser cette limite. Chaque séance aura donc un titre et un numéro de leçon : cela permet à l’élève de se rendre aisément compte s’il s’est absenté et a oublié de reprendre le cours.
4/ Dans la leçon, plusieurs paragraphes
La leçon est structurée en plusieurs paragraphes. Idéalement, elle suit une progression cartésienne, du plus simple au plus complexe. Cela permet d’emmener tous les élèves avec soi, au moins pendant une bonne partie du cours. Le plus complexe étant à la fin, il est bon d’encadrer le dernier paragraphe, pour pousser les élèves à l’écrire en entier.
5/ Expliquer surtout à l’oral
Il est normal que le professeur, pour les passages difficiles du cours, soit amené à expliquer un peu longuement. L’explication ne sera pas pour autant écrite dans son intégralité, ce qui aboutirait à un cours trop long. Elle peut être résumée dans une simple phrase, ou dans une question très courte. Elle peut même être omise au profit de la définition ou de la règle. C’est pourquoi on parle de ’trace écrite’ : il s’agit d’un bref résumé.
6/ Dans chaque paragraphe, des passages mis en valeur
Eduquons les élèves à hiérarchiser leurs connaissances, en montrant clairement que certaines choses sont plus importantes que d’autres, à travers les encadrements, par exemple. Encadrer une règle importante, une liste... Illustrer, d’autre part, chaque règle, chaque définition par un exemple. On peut aussi utiliser le point d’exclamation dans un triangle, pour signaler une idée à l’attention de l’élève.
En conclusion, le cours ne donnera pas à l’élève une nourriture brute, mais un menu finement cuisiné, cuit et présenté avec amour. Chaque leçon, assez brève, comportera un titre, des sous-titres et des idées bien hiérarchisées. Tout l’oral ne sera pas écrit, loin de là. Ce qui est soigneusement préparé et mis en valeur sera plus facile à intégrer pour l’élève, et garantira une progression harmonieuse de la classe.