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dimanche 29 juin 2014, par
a) Un enseignant… entre autres
● Il a enseigné le droit à des étudiants. Il soignait son élégance, la préparation des cours. Et il était affable, ouvert à la discussion. Il cultivait la relation personnelle : il retrouvait ses étudiants après les cours, au café. Apostolat.
● Préfet de séminaire, il était attentif et bienveillant, très pratique et très humain.
● Catéchisme à des enfants : expérience très variée !
● Mais il se définissait comme « prêtre avant tout », et n’était pas « seulement enseignant ».
b) Les centres d’enseignement
● Formation des 1ers prêtres : il voulait pour eux les meilleurs professeurs. Un niveau de doctorat.
● Cavabianca, centre de formation pour numéraires. Un lieu d’études convivial, un village. Tout sauf une caserne. Agrément, décoration, bien-vivre.
c) Les écoles qu’il a inspirées
Quelques principes communs :
Écoles de parents : les parents sont les 1ers et principaux éducateurs, leur rendre ce droit
S’adressent d’abord aux parents, ensuite aux professeurs, enfin aux élèves
Non-mixité
Vertus humaines : objectifs mensuels
Présence chrétienne forte :
o Prière du matin et Angélus
o Catéchisme noté, dans l’horaire
o Confession accessible
o Crucifix, Vierge, chapelle, Présence réelle du Saint-Sacrement
Préceptorat : un vrai suivi individuel. Chacun est une personne, que l’on écoute.
Vraies exigences de travail, découlant de l’esprit de l’Opus Dei
② Conseils qu’il donnait
a) … d’abord aux PARENTS
Ta meilleure affaire, ce sont tes enfants
Les enfants sont, pour les parents, l’investissement le plus important et le meilleur placement.
Parents, soyez les amis de vos enfants
« Les parents doivent plutôt chercher à devenir les amis de leurs enfants ; des amis auxquels ceux-ci confient leurs inquiétudes, qu’ils consultent sur leurs problèmes et dont ils attendent une aide efficace et aimable. » (Quand le Christ passe, 27)
L’école est un prolongement de la famille
● Tenir compte du facteur humain : « Ici non seulement on enseigne, mais on éduque, et les professeurs participent aux droits et aux devoirs du père et de la mère. » (Viaro, 21-11-1972)
● Relations assez fortes entre famille et professeurs : entretiens avec le père et la mère, dîners. Une amitié doit pouvoir se créer au fil du temps.
Parler face à face
« Père, que devons-nous faire quand quelque chose dans l’école ne nous plaît pas ?
— En parler au directeur simplement ; il ne s’agit pas de protester, ce qui est trop facile, mais de collaborer, parce que vous, vous êtes la partie essentielle de l’école. Ensuite, ne pense pas — tu es raisonnable — que ce que tu dis est sûr et certain. Peut-être cela le sera-t-il à un moment donné ; alors on t’écoutera, et tu contribueras à la bonne marche de l’école. Mais il peut aussi arriver que tu te trompes, et alors on ne te suivra pas. Ne t’en fais pas : moi aussi, je me suis trompé très souvent. D’accord ? » (Viaro, 21-11-1972)
b) … ensuite aux PROFESSEURS
Prier pour les élèves/leurs parents
« Une partie de ta vie intérieure doit consister à prier pour tes élèves, et pour leurs parents, qui sont encore plus intéressants. D’accord ? » (Viaro, 21-11-1972)
Bien préparer ses cours, et être loyal
« Qu’ils voient que vous les aimez, que vous vous sacrifiez, que vous avez la science suffisante et que vous savez la leur transmettre avec savoir-faire, avec lumière, avec don des langues, de sorte qu’ils vous comprennent. Tu ne peux exiger d’eux ce que toi, tu n’as pas. Essaie de posséder cette science, et ensuite exige-la des autres. » (Gaztelueta, 12-10-1972)
Éviter la trop grande « distance pédagogique ».
« Va à la rencontre » des élèves, « à mi-chemin, pour qu’ils parcourent volontairement l’autre moitié. »
Humilité, malgré la « certitude professionnelle »
« La première vertu, c’est l’humilité, et en même temps, le sentiment bien naturel que toi, qui as préparé le cours, tu en sais plus que quiconque. Les deux sont parfaitement compatibles. » (Viaro, 1972)
Vivre en chrétien, unité de vie
● La vie morale du professeur, même en matière privée, doit être exemplaire : tout se sait !
● « Ensuite, fréquente les sacrements, mène une vie de chrétien qui sait prier, d’une prière qui évite l’anonymat, parce qu’elle tend directement à chercher Dieu. » (Viaro, 21-11-1972)
c) … enfin aux ÉLÈVES
Avant tout, sincérité
« Un enfant qui, dès son plus jeune âge, s’habitue à cracher le morceau — seul à seul, bien entendu — est un enfant merveilleux. » (Viaro, 21-11-1972)
… Au confesseur, au précepteur, « qui garde le silence professionnel et peut les aider de bien des manières : spirituellement, psychologiquement, matériellement »
Loyauté, confiance envers les adultes
« Sois leur ami, sois bon et noble envers eux, sois sincère et simple. »
(Pozoalbero, 12-11-1972)
Respect de la liberté
« La liberté, le Christ nous l’a gagnée sur la croix. » (Tabancura, 02-07-1974)
« Vous devez être aussi différents que le sont entre eux les saints du paradis, dont chacun a ses traits personnels et singuliers. — Et en même temps, vous devez être entre vous aussi ressemblants qu’eux, car ils ne seraient pas saints si chacun ne s’était pas identifié au Christ. » (Chemin, 947)
Amitié
● S’intéresser à tous. « Que notre vie accompagne la vie des autres hommes, pour que personne ne se trouve ou ne se sente seul. Notre charité doit aussi être faite d’affection, de chaleur humaine. » (Quand le Christ passe, 36)
Vertus humaines
La base humaine de la sainteté.
« Ne croyons pas à la valeur de notre apparente vertu de saint, si elle n’est unie aux vertus ordinaires des chrétiens. — Ce serait porter de splendides bijoux sur des sous-vêtements. » (Chemin, 409)
La générosité
« Donner et se donner, sans lésiner » (Chemin, 468)
La force d’âme
« Ce qu’il y a à faire, on le fait… Sans hésiter… Sans ménagements. » (Chemin, 11)
La pureté
« Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt 5, 8)
« La pureté ? — interrogent certains. Et de sourire. — Ce sont ceux-là qui vont au mariage le corps flétri et l’âme désenchantée. » (Chemin, 120)
La joie
« Une joie surnaturelle qui procède de l’abandon de tout et de toi-même dans les bras aimants de Dieu, notre Père. » (Chemin, 659)
Goût du travail bien fait
« Sanctifier son travail, se sanctifier par le travail et sanctifier les autres par le travail » : ce résumé de l’esprit de l’Opus Dei manifeste l’importance de la spiritualité du travail dans l’Œuvre.
● Les vertus du travail : loyauté, justice, ponctualité, amabilité, persévérance, ordre…
Sanctifier son travail
● La journée à Hautefeuille commence par une offrande du travail et de toutes les pensées et actions. « Tu n’offriras rien qui ait une tache » (Lév 22, 20) : le travail offert doit être soigné, parfait ; des cahiers bien tenus, des devoirs bien présentés…
● Profiter de son temps : « Quel dommage de tuer le temps, ce trésor de Dieu ! » (Forge, 706)
● Recourir aux sacrements : la Messe, la Confession
● Travailler avec acharnement : « Étudie. — Étudie avec opiniâtreté. — Si tu dois être sel et lumière, tu as besoin de science et de compétence.
Ou crois-tu que ta paresse et ton indolence vont te valoir la science infuse ? » (Chemin, 340)
● Poser la dernière pierre :
« L’héroïsme du travail consiste à ‘achever’ chaque tâche que l’on entreprend. » (Sillon, 488)
« Ce travail à moitié fait, ce n’est qu’une caricature de l’holocauste que Dieu te demande » (Forge, 700)
Se sanctifier par le travail
● Le travail peut devenir prière :
« Pour un apôtre moderne, une heure d’étude c’est une heure de prière. » (Chemin, 335)
● Apprendre à se dépasser :
« Celui qui peut être savant, nous ne lui pardonnons pas de ne pas l’être. » (Chemin, 332)
● Le travail est une forge de vertus.
● Vivre aussi la charité : « Quand tu auras terminé ton travail, fais celui de ton frère, aide-le pour le Christ. » (Chemin, 440)
Sanctifier les autres par le travail
● Le succès dans le travail est une source de prestige : « hameçon de pêcheurs d’hommes » (Chemin, 372).
● Celui qui veut influencer chrétiennement le monde qui l’entoure doit être sérieux dans son travail, car il en va de sa crédibilité.
● Travailler en chrétien, en unité de vie, amène à faire des choix qui ont une portée morale… à commencer par s’abstenir de tricher ou de copier en classe. Être apôtre, c’est aider les autres à vivre cette droiture.
● S’efforcer d’être exemplaire… et savoir demander pardon !
● Être apôtre, au milieu d’une majorité d’élèves chrétiens, cela signifie :
— Être droit, honnête et loyal
— Dans les jeux, accepter les règles, ne pas tricher
— Lutter pour bien vivre la vertu du mois
— Prier avec naturel et piété, en particulier à la Messe
— Élever le niveau des conversations
— Passer un moment chaque jour à la chapelle
— Avec les camarades, vivre la charité, ne pas médire
— Avec les professeurs, respect et amabilité
— Ne pas faire de sous-groupe, n’exclure personne
— S’intéresser aux non-croyants, aux non-pratiquants, être leur ami, ce sera la meilleure manière de les rapprocher de Dieu.