Le civisme

A. De quoi s’agit-il ?

1) Définition
• Le civisme est le respect des normes sociales et des lois du pays et de la ville dont nous faisons partie.
• L’homme est par nature un être social : il ne peut pleinement se développer qu’en faisant au moins partie des sociétés dites « naturelles » : la famille et l’État.
• La société est néanmoins au service de la personne, sans individualisme : « L’ordre social et son progrès doivent tourner au bien des personnes » (Vatican II, Gaudium et spes, 26).
• « Tous prennent très à cœur de compter les solidarités sociales parmi les principaux devoirs de l’homme d’aujourd’hui » (id., 30).
• « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21).
• « Que chacun se soumette aux autorités en charge ; car il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu ; celles qui existent ont été établies par lui. Si bien que celui qui résiste à l’autorité se rebelle contre l’ordre établi par lui » (Romains 13, 1-2).

2) La recherche du bien commun
• Le bien commun est « l’ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection de façon plus totale et plus aisée » (Gaudium et spes, 26).
• « Le bien commun a plus d’importance que le bien individuel » (Thomas d’Aquin, S. Th. II-II, q. 47, a. 10).
• L’État a pour mission d’être le garant du bien commun.
• Jésus à Pilate : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut » (Jn 19, 11).
• C’est pourquoi « malheur aux auteurs de législations impies ! » (Is 10, 1). Ceux qui ont mal usé de ce pouvoir seront jugés plus sévèrement (Cf. Sg 6, 1-15).

B. Les devoirs civiques

1) Obéir aux lois justes
• Les impôts et les taxes font partie des exigences légitimes de l’État, avec d’autres services, suivant les pays.
• La fraude fiscale est par conséquent contraire à la justice.

2) S’informer et voter
• En démocratie, donner son avis en votant est un devoir civique.
• Vatican II rappelle « le droit et le devoir d’user du libre suffrage, en vue du bien commun » (Vat. II, Gaudium et spes, 75).
3) Promouvoir la justice
• Si je vois quelque chose d’injuste, j’ai le devoir de le dire.
• Je fais tout le travail demandé, même les apprentissages non contrôlés.
• Je ne triche pas, et je pousse mes camarades à ne pas tricher.
• Je passe au travail le temps nécessaire.
• Je suis juste en paroles, en évitant de propager des informations incertaines.
• Je veille aux justes conditions de travail de mes camarades.

C. Patriotisme et esprit de famille

1) Aimer sa patrie
• Mon pays et ma région sont le berceau de mon existence : ils me font vivre.
• J’apprends à bien connaître l’histoire de mon pays, pour mieux l’apprécier.
• Si quelqu’un critique mon pays injustement, je suis le premier à le défendre.
• Je suis fier de mon pays : il a produit de grands hommes et femmes, et de belles réalisations qui ont changé le monde.

2) Esprit de famille
• J’aime mes parents et je les défends contre les critiques.
• J’apprends l’histoire de ma famille, pour qu’elle m’aide dans ma vie : personne ne se fait tout seul.

D. Respect d’autrui

1) Sens du respect
• Le respect est le juste regard porté sur l’autre, en tant que personne. Il s’étend aussi à ses affaires personnelles.
• Le respect doit être mutuel : le cas échéant, je défends mon droit au respect, en me confiant à un adulte qui m’aidera.
• Le respect n’a pas besoin de violence, mais de fermeté.
• La bienveillance du cœur est la racine du vrai respect chrétien.

2) Comment le vivre ?
• Je respecte les adultes par mon langage et mon attitude.
• Je respecte mes camarades en évitant les surnoms et toute forme de harcèlement.
• Je respecte les personnes de service en les saluant, en leur parlant correctement et en leur facilitant le travail.
• Je respecte les affaires d’autrui en évitant de les abîmer, et en demandant avant de les emprunter.
• Je respecte le matériel collectif parce que c’est le bien de tous, et qu’il est souvent long de réparer.