La volonté

A. De quoi s’agit-il ?

● La volonté est avant tout une faculté de l’âme. Elle peut être appelée vertu si elle s’enracine dans des actes quotidiens. C’est alors un autre nom de la force d’âme.
● Le martyre du quotidien : « Je me suis parfois demandé quel est le plus grand des martyrs : celui qui meurt pour sa foi des mains des ennemis de Dieu ou celui qui consume sa vie, année après année, travaillant sans rien chercher d’autre qu’à servir l’Eglise et les âmes, vieillissant en souriant, inaperçu...
Pour moi, le martyre sans spectacle est plus héroïque... Voilà ton chemin. » (St Josémaria, Chemin de Croix, VIIe station, 4)

B. Affermir sa volonté

● La vertu de force : affermir sa volonté pour qu’elle tienne bon dans la recherche du bien.
● « La force est l’amour qui supporte tout en vue de ses amours » (St Augustin).
● « La force est l’amour qui souffre tout sans peine, le regard fixé en Dieu » (id.).
● La société de consommation nous affaiblit, en s’opposant au renoncement et au sacrifice.
● Les deux actes de la force : affronter les dangers et supporter les adversités.
● « Le fort souffre parfois, mais il résiste ; il pleure peut-être, mais il boit ses larmes. Quand la contradiction redouble, il ne cède pas » (St Josémaria, Amis de Dieu, 77).
● « Nous sommes pressés de toute manière, mais non pas écrasés ; ne sachant qu’espérer, mais non désespérés ; persécutés, mais non abandonnés ; terrassés, mais non annihilés » (2 Cor 4, 8-9).

C. Grands horizons

● La vertu de force implique la magnanimité ou grandeur d’âme.
● L’âme magnanime sort d’elle-même, agit courageusement pour le bien de tous.
● « La mesquinerie n’est pas pensable chez le magnanime ; pas plus que la lésinerie, le calcul égoïste, ou l’intrigue intéressée. (…) Donner ne lui suffit pas : il se donne. (…) La plus grande preuve de magnanimité : se donner à Dieu » (St Josémaria, Amis de Dieu, 80).
● La recherche d’honneurs, de remerciements, de louanges, même pour une tâche humble et sacrifiée, ne serait que vanité et égoïsme.
● Le pusillanime est l’homme à l’horizon étroit, qui se contente d’une routine misérable.
● « Dieu et audace ! — L’audace n’est pas imprudence. — L’audace n’est pas témérité. » (St Josémaria, Chemin, 401)

D. Les biens de la patience

● Elle est « la vertu qui nous fait supporter les maux avec courage » (St Augustin).
● « Nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance une vertu éprouvée, la vertu éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne déçoit point » (Romains 5, 3-4).
● Patience devant nos propres défauts et les défauts d’autrui : « Grâce à la patience, vous posséderez vos âmes » (Luc 21, 19).
● « Forts et patients : sereins. Mais non pas avec la sérénité de celui qui achète sa tranquillité au prix de l’indifférence à l’égard de ses frères. (…) Sereins parce que le pardon existe toujours, parce que tout a une solution, sauf la mort et, pour les enfants de Dieu, la mort est vie » (St Josémaria, Amis de Dieu, 79)
● « Au pas de Dieu » : c’est la vraie mesure de Celui à qui saint Paul demandait : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (Actes 9, 6)

E. Persister dans l’amour

● Persévérer, c’est persister dans l’exercice de la vertu, malgré les difficultés et la durée.
● « Lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever ? » (Lc 14, 28-30)
● « Commencer est à la portée de tous ; seuls persévèrent les saints.
Que ta persévérance ne soit pas une conséquence aveugle du premier élan, un effet de l’inertie. Qu’elle soit une persévérance réfléchie. » (St Josémaria, Chemin, 983)
● Il s’agit d’un « bon entêtement ».
● Pensons au sportif, qui s’entraîne sans se lasser, jusqu’à dépasser son record.
● « Mettre la dernière pierre » à son travail.
● La formation ne s’arrête jamais.