Faire progresser les élèves

0) Un outil : les résultats des compositions

Les compositions sont un excellent moyen de prendre la photo du vrai niveau de la classe, avec éventuellement le correctif du contrôle continu, en cas de vraie différence. Un seul bémol : elles ont lieu très tôt avant la fin d’un trimestre qui ne s’achèvera que le 30 novembre. Pour maintenir les élèves en haleine, il convient de leur donner tout de suite de nouveaux devoirs notés. N’oublions pas que le coefficient des compositions doit leur donner une valeur qui est entre le tiers et la moitié (pas plus) de la moyenne trimestrielle de la matière. Il convient d’ajouter des notes de contrôle continu.

1) Adapter le travail demandé

L’adapter aux résultats moyens de la classe : si elle a bien réussi, mettre la barre un peu plus haut, voire carrément plus haut, pour les obliger à se remettre en question. Si c’est l’inverse, abaisser le curseur.

2) Les faire travailler en classe (et à la maison)

Des exercices notés en classe, à un petit coefficient (0,5), et des exercices notés à la maison, à un coefficient similaire ; ajouter à cela des contrôles prévus, sur des leçons, coefficient 1 : on peut prévoir encore 4 à 8 notes avant la fin du trimestre.

3) Obtenir la collaboration des parents

Pour certains élèves en difficulté, il importe de prévenir vite les parents, pour qu’ils mettent en place des moyens. Pour cela, prévenir le Professeur principal, ou le directeur.

4) Proposer des travaux supplémentaires facultatifs

Des pages d’exercices, facultatives, peuvent être envoyées par internet aux parents, en évitant de le faire le week-end de la Fête (17 novembre). Si on donne aux enfants un délai suffisant (par exemple, rendre ce travail dans les 15 jours), les parents peuvent s’organiser pour le faire faire progressivement. Cela peut être donné « à tous », mais en disant quel public on vise : par exemple, les enfants qui ont des difficultés. Cela n’empêche pas que tous puissent le faire. Si la moyenne de classe est fragile, ce sera plus incitatif.

5) Donner beaucoup de méthodologie

Insister sur ce qu’on attend d’une bonne copie : écriture soignée, présentation aérée, phrases rédigées, orthographe impeccable, et les exigences propres de la matière. Le redire dans le cahier de textes sur Ecole Directe en rédigeant le travail (sans être trop long, bien sûr !).

6) Proposer des approches variées

Si un type d’exercice ne « marche » pas, proposer d’autres façons de travailler. Mixer divers types : dictée, phrases à trous, phrases à formuler, textes d’invention, traductions, réponses « par cœur » : les élèves ont besoin de cette variété pour réfléchir au moins à la consigne.

7) Plutôt court et soigné que long et bâclé

Un contrôle court sera pour nous plus facile à corriger ; mais surtout, il donnera la possibilité aux élèves de soigner leurs réponses. Se méfier toutefois du risque de copie (questionnaire A et B), et éviter les QCM.

8) Ecriture, orthographe, soin, présentation

Être très exigeant dans ces 4 domaines, ce qui ne veut pas dire que l’on mettra un 0 à une copie mal présentée : il suffit d’enlever 1 à 2 points pour la présentation, 1 à 2 points pour l’orthographe, faire une remarque écrite sur l’écriture ou le soin. L’élève doit avant tout être noté sur le contenu.

9) Toujours vérifier qu’ils ont compris

En fin de cours, poser quelques questions pour vérifier. Vérifier aussi que le cahier a été correctement rempli : la note de cahier sera donnée en fin de trimestre.

10) La notation doit rester stimulante

Si la note est trop forte, ou trop faible, l’élève sera moins disposé à travailler. Faire en sorte que les moyennes de classe tournent autour de 13 en 6e, 12 en 5e, 11 en 4e et 3e.

11) Maintenir une grande concentration

La concentration en cours est l’une des clés de l’apprentissage. Si le cours a été bien assimilé durant la journée, l’élève aura moins de travail le soir, alors qu’il est plus fatigué.

12) Ne pas ’laisser tomber’ les bons élèves pour autant

Les bons élèves doivent se sentir suivis, et avoir du travail : sinon, ce seront eux qui se dissiperont, ou alors ils s’ennuieront. Leur donner du travail, ou leur faire « parrainer » un plus faible.