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Autorité et bienveillance

samedi 2 février 2019, par Silvestre Baudrillart

AUTORITE ET BIENVEILLANCE

Intro : peut-on allier autorité et bienveillance ? Oui, et même on le doit. Voici pourquoi.

a) Les racines de l’autorité
L’autorité n’est pas l’autoritarisme, la dictature. Elle ne se confond pas non plus avec le pouvoir.
C’est une relation dynamique, une qualité qui est reconnue à son détenteur par ceux qui dépendent de lui.
Latin « augere, auctoritas » : le pouvoir de faire grandir, d’élever.
Plus précisément : fondée sur la compétence, le relationnel et un juste exercice du pouvoir.
- La compétence : bien connaître sa matière, mais savoir rester dans son domaine de compétence : respecter les fonctions dévolues dans l’organisation.
- Le relationnel : à travers une façon de parler pondérée, une voix qui porte et qui sonne juste, une écoute respectueuse, un vêtement et une tenue adéquate, un langage correct, imposer le respect, mais aussi l’admiration et la reconnaissance.
- Un juste exercice du pouvoir : le pouvoir n’est pas discrétionnaire, mais encadré par la loi ou le règlement. Les règles fixées par le professeur pour le bon fonctionnement de ses cours doivent agir comme un tiers que l’on rappelle, mais que l’on ne saurait transformer à son gré.
- Eviter : l’acharnement, les fixations, les injustices patentes (refus de dialoguer), l’attitude en permanence négative.
> la bienveillance est une forme de la justice car elle consiste à reconnaître le bien. Et ce bien est forcément supérieur au mal ! (le mal n’est qu’une absence de bien, un défaut sur un être ; en tant qu’être, celui-ci est bon)

b) La prévention, la présence et la main-courante

1) la prévention :
- fournir un ballon aux élèves inoccupés ;
- fermer une classe, une issue ;
- accompagner les élèves dans leur classe au moment où ils doivent y aller pour reprendre leurs affaires ;
- annoncer sa présence dans le couloir en toussant.

2) la présence :
- être là où il y a du monde / aux récréations notamment
- s’intéresser vraiment au groupe : regarder, circuler
- regarder aussi ceux qui semblent avoir un problème (fatigue, santé, tristesse)
- être attentif à la bonne forme, au sourire (en positif, les remercier de leur attitude)

3) la main-courante (expression du vocabulaire policier : laisser une main-courante concernant un événement, c’est faire une déclaration qui n’est pas une plainte, mais qui reste écrite) :
- prendre les noms
- demander aux élèves de se nommer (souvent encore plus efficace)
- noter la responsabilité de tel élève dans telle affaire
- envoyer des messages aux parents

c) Vivre la bienveillance
- Les élèves, qu’on le voie ou non, ont besoin d’affection.
- L’affection, en famille, est un puissant moteur éducatif : faire plaisir...
- Le regard bienveillant : voir les qualités des élèves
- Les parents sont enveloppés dans la même bienveillance
- Circonstances atténuantes : les élèves peuvent être fatigués (en période de compos)
- Veiller à ce que les châtiments soient compris : sinon, les abandonner
- Voir les qualités pratiques, le sourire, le sens de l’humour