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mercredi 21 décembre 2016, par
A. De quoi s’agit-il ?
L’effort d’amélioration de soi-même passe par une lutte contre ses défauts et ses insuffisances : un combat intérieur, connu de toutes les religions et philosophies.
Chemin, 707 : « Ne te trouble pas si, réfléchissant aux merveilles du monde surnaturel, tu entends une autre voix, familière, insinuante, qui est celle du vieil homme. C’est le "corps de mort" qui réclame ses droits perdus... La grâce te suffit ; sois fidèle et tu vaincras. »
Col 3, 9 et Eph 4, 22 : « Vous avez dépouillé le vieil homme avec ses œuvres, et revêtu l’homme nouveau. » Cf. aussi le combat de Jacob et de l’Ange (Gn 32, 25-33).
B. Se connaître
L’esprit d’examen est la voie d’accès essentielle : se connaître à la lumière de la Parole de Dieu.
Quel est mon principal défaut : paresse, orgueil, mensonge, envie, avarice, peur, intempérance, colère ? Sur l’autre versant de ces vices : perfectionnisme, pusillanimité, candeur, manque d’ambition, prodigalité, irréflexion, irrésolution, indifférence ?
Quelles sont, au sommet, mes qualités humaines, qui pourront me servir de levier : travail, humilité, sincérité, détachement, courage, tempérance, justice, calme, prudence ?
C. Connaître Dieu
La lutte ne se fera pas sans l’aide de Dieu. « Je ne fais pas le bien que je veux, je fais le mal que je ne veux pas. » (Rom 7, 19)
Se former : lire l’Evangile et les écrits des saints, ainsi que leurs vies.
Une formation régulière : chaque semaine, chaque mois, entretenir sa formation.
Fréquenter les sacrements : Confession et Eucharistie, pour s’abreuver aux sources de la grâce.
Demander l’aide de la Vierge et des saints.
Chemin, 721 : « Si ton édifice spirituel chancelle, si tout te semble "en l’air"..., appuie-toi sur la confiance filiale en Jésus et en Marie, roc inébranlable sur lequel tu aurais dû bâtir dès le début. »
D. Se relever
Ne pas s’étonner s’il y a des chutes. La lutte n’est pas une trajectoire linéaire, mais bien une succession de péripéties qui aboutissent à la victoire finale.
Chemin, 711 : « Une autre chute... et quelle chute !... Te désespérer ? Non : t’humilier et recourir par Marie, ta Mère, à l’Amour miséricordieux de Jésus. - Un miserere et - élève ton cœur ! - Puis repars ! »
Une chute, si profonde soit-elle, n’est jamais une perte de temps : on acquiert de l’expérience, et surtout de l’humilité.
Chemin, 712 : « Tu es tombé très bas ! - Eh bien, pose les fondations à cette profondeur. - Sois humble. - Cor contritum et humiliatum, Deus, non despicies - Dieu ne méprisera pas un cœur contrit et humilié. »
Judas et saint Pierre : l’un trahit, puis se pend ; l’autre trahit aussi, mais il se repent !
Chemin, 719 : « Ne désespère jamais. Lazare était mort et décomposé : jam foetet, quatriduanus est enim - il sent déjà, c’est le quatrième jour, dit Marthe à Jésus. Si tu entends l’inspiration de Dieu et que tu la suives - Lazare, veni foras ! Lazare, viens ici. Dehors ! - tu renaîtras à la Vie. »
E. Les armes pour la lutte
EXAMEN DE CONSCIENCE : chaque soir, faire le point sur les victoires et les défaites du jour, en demandant l’aide de l’Esprit-Saint. Aller aux racines du mal. Noter les points importants. Après un acte de contrition, prendre des résolutions positives et précises pour le lendemain.
CONFESSION : se confesser régulièrement, avec une réelle intention de changer de vie.
EUCHARISTIE : le dimanche et si possible en semaine, assister à la Messe et se nourrir du Corps du Christ.
FORMATION : lecture spirituelle, lecture quotidienne de l’Evangile, et assistance à un moyen de formation régulier.
PRIERE : prier chaque jour.
F. Rêver aux fruits de cette lutte
La lutte s’alimentera aussi de rêve : penser à la moisson, aux conversions, aux fruits de sainteté qui sortiront de ce difficile travail.
Faire des plans très concrets : dans cinq ans, dans dix ans, ce qui aura changé dans ce monde, autour de moi.
Faire rêver : parler à mes amis de mes projets, les embarquer dans ma lutte pour la sainteté. Un rêve qui rayonne, c’est déjà un début de réalité. C’est ainsi que procédait saint Josémaria.