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mercredi 31 décembre 2014, par
L’examen de conscience est un regard porté sur ma vie personnelle, pour faire un bilan moral :
— Qu’ai-je fait de bien ?
— Qu’ai-je fait de mal ?
— Que pourrais-je faire de mieux ?
Il peut porter sur une période courte : heure, journée, semaine, ou sur un temps beaucoup plus long : mois, année, vie.
Ce regard est chrétien : il me conduit à demander pardon, et à faire un acte d’espérance dans l’avenir : Avec Ton aide, Seigneur, je ferai mieux la prochaine fois !
Ce bilan me conduit à prendre une bonne résolution : face aux erreurs ou aux fautes, trouver des solutions.
Un bilan très intime : je suis le seul, avec Dieu, à pouvoir connaître mes pensées. Même mon Ange gardien ne les connaît pas si je ne lui en dis rien. Et le démon non plus.
La conscience est « le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre » (Vatican II, Gaudium et Spes, 16).
« Examen. — Tâche quotidienne. —Comptabilité que ne néglige jamais celui qui gère un commerce.
Or, y a-t-il affaire plus importante que celle de la vie éternelle ? » (St Josémaria, Chemin, 235)
Pour bien se connaître soi-même : c’est parfois difficile, et c’est si important !
« Connais-toi toi-même » (gnothi seauton), était-il inscrit au fronton du temple de Delphes ; c’est devenu la devise de Socrate. Pourquoi ne pas la faire mienne ?
Pour se préparer à la confession : on recevra mieux le sacrement.
Pour croître en humilité : voir ses fautes rend plus humble.
Pour vivre dans la vérité : « La vérité vous rendra libres. » (Jn 5, 32)
Pour progresser : les sportifs aiment regarder leurs performances pour apprendre.
On apprend par ses erreurs : si on sait où, comment et pourquoi on se trompe, on peut éviter de renouveler les mêmes actes.
Pour se préparer à ce « grand examen » que sera le Jugement Particulier, à notre mort.
Selon la parabole des Talents (Mt 25, 14-30), le Maître confie à ses serviteurs divers talents, pour les faire fructifier en son absence.
Quels sont tes talents ?
— Temps : perdu, gâché ; mal utilisé en cours ; consacré à jouer au chat et à la souris avec les parents ; sous-utilisé : « peut mieux faire ». Que faire pour les autres ? Rendre service.
— Intelligence : pour la classe ; pour se cultiver.
— Volonté : générosité, vertus.
— Grâce de Dieu : Baptême, Confession, Eucharistie : que fais-tu de ce capital de grâces ?
— Amour des tiens : capital de confiance, de sécurité. Ce regard d’amour t’aide à grandir.
— Force physique : l’utiliser pour rendre service (porter les poubelles…).
Ce qui t’empêche de les utiliser, ce sont tes attachements : jeux vidéo, susceptibilité personnelle, petit confort, vanité (les marques, la peur du regard des autres)…
Un temps très bref : 2-3 minutes.
Demander, au début, l’aide de l’Esprit-Saint.
Se poser les questions sous un angle moral : qu’ai-je fait de bien, de mal ? Quelles étaient mes intentions ? Ai-je dit du mal d’autrui ? Reprendre les 10 Commandements.
Regrouper : fautes contre Dieu, contre le prochain, contre soi-même (intempérance…).
Voir les grands aspects de la journée : le travail / les relations sociales / la prière…
Aller aux causes : Pourquoi cette faute ? La chute elle-même n’est qu’un indice.
Passer une bonne partie du temps à demander pardon : la contrition fait un bien fou, même humainement.
Une vraie contrition donne de l’importance à la faute, et suscite par conséquent l’envie de changer. Cela crée une dynamique.
L’Amour agit comme un verre grossissant : les petites imperfections apparaissent comme de regrettables lourdeurs de l’âme.
Éviter aussi le scrupule : s’attarder sur ses fautes peut être signe d’orgueil ou de maladie.
Tous les saints ont eu le sentiment d’être de grands pécheurs : accorder du poids aux fautes vénielles les a aidés à progresser.