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dimanche 23 décembre 2012, par
Un temps de 40 jours (quarante, carême) pour se préparer à Pâques.
Préparer son corps et son âme : Pâques est la plus grande fête de l’année, car la résurrection de Jésus est le fondement de notre foi : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine. » (1 Co 15, 14)
Nous sommes le Corps du Christ, et nous devons reproduire la vie du Christ dans notre vie, pour être saints et pour sanctifier le monde.
Nous sommes les amis de Jésus, et nous lui tenons compagnie dans sa grande retraite dans le désert, avant sa vie publique.
Nous avons besoin de temps pour nous habituer et nous préparer aux choses : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. » (Saint-Exupéry)
En vivant bien les « 3 P » : Prière, Partage, Pénitence.
Je prie plus pour mieux connaître Jésus.
Je prie car « Dieu lui-même mendie l’amour de sa créature : il a soif de l’amour de chacun de nous » (Benoît XVI).
Je lis chaque jour un passage de l’Evangile, pour m’imprégner de la vie de Jésus.
Je fais mon examen de conscience chaque soir : ¬
— Ai-je fait vraiment un effort aujourd’hui ?
— Qu’ai-je fait de mal ?
— Acte de contrition : douleur d’amour.
— Résolution…
Je peux aussi prier avec les psaumes, ou contempler dans mon cœur un passage de la vie de Jésus : sa naissance dans la crèche, son enfance, les tentations dans le désert, les miracles, la prédication, la Transfiguration, le Jeudi Saint, la Passion, la Mort, la Résurrection.
Je donne de mon temps pour les autres.
Je prête mes affaires.
J’économise mon argent pour un don de solidarité : association, ONG…
Je me prive de bonbons, et autres : confiture, Ketchup…
J’évite de dire du mal des autres, de me plaindre.
Je rends des services en famille.
J’évite les caprices.
Je passe moins de temps sur internet ou au téléphone.
J’évite les dépenses inutiles.
L’Eglise impose aux chrétiens des obligations précises pour le Carême : elle est notre mère, et elle a le droit de nous demander des efforts communs, pour ce temps si important.
Vivre le Carême comme l’Eglise nous le demande, c’est se mettre en condition de recevoir les grâces du Carême.
L’abstinence : à partir de 14 ans, pas de viande les vendredis de Carême, ainsi que le mercredi des Cendres. On peut manger du poisson à la place.
Le jeûne : à partir de 18 ans, on jeûne le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. En fait, on se prive d’un repas, et on fait deux « collations » : un autre repas très allégé, et un petit déjeuner très simple.
Ces obligations sont très légères : jusqu’en 1949, on jeûnait tous les vendredis de Carême, et on pratiquait l’abstinence pendant tout le Carême. Au Moyen Âge, c’était encore plus dur !
Chacun doit vivre « son » Carême, sa rencontre personnelle avec Dieu.
C’est un temps de purification qui doit aboutir à une conversion : changer son cœur.
« J’ôterai de leur corps le cœur de pierre et leur donnerai un cœur de chair. » (Ez 11, 19)
J’essaie d’accomplir plus finement, plus fidèlement, la volonté de Dieu.
Je profite du Carême pour faire une confession plus profonde : mieux préparée, et avec plus de douleur d’amour.
Je centre ma lutte personnelle autour d’une résolution précise, s’attaquant à mon défaut dominant, ou fortifiant une vertu particulière.
Je renforcerai encore cette lutte pendant la Semaine Sainte.
Je demande à Dieu l’aide de sa grâce, sans laquelle je ne pourrai rien faire de bon.
Je me confie à Marie et à Joseph, pour qu’ils m’aident dans ce nouveau défi.