- Votre âme est un paysage choisi
- Que vont charmant masques et bergamasques
- Jouant du luth et dansant et quasi
- Tristes sous leurs déguisements fantasques.
- Tout en chantant sur le mode mineur
- L’amour vainqueur et la vie opportune,
- Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur
- Et leur chanson se mêle au clair de lune,
- Au calme clair de lune triste et beau,
- Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
- Et sangloter d’extase les jets d’eau,
- Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.
Paul Verlaine (1844-1896),
Fêtes galantes