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- Ma princesse, m’amie, ce soir je t’ai revue ;
- Le soleil enflammait de ses derniers rayons
- La fleur de ton regard ; et tes cheveux si blonds
- En boucles ciselées faisaient frémir la nue.
- Tes rois des temps anciens gardaient leur Mère élue,
- Retenant dans ses flots ta robe aux pans très longs,
- Ta langue en coups soudains fit retentir un son :
- L’appel universel de tes mains étendues.
- Dans les plis de ton voile encore illuminé,
- J’ai trouvé mon refuge. Au cœur de ta forêt
- Où croissaient jusqu’aux cieux des arbres, dont les branches
- Se croisant, s’unissaient en ponts vers l’infini,
- J’égrenai, silencieux, mes amours, perles blanches,
- Ô Vierge blanche ; et, perles noires, mes soucis.
21 septembre 1982