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Le sérieux

samedi 26 août 2023, par Silvestre Baudrillart

A. Qu’est-ce que le sérieux ?

• Une véritable fiabilité : « Mettre son honneur à mériter confiance ». Face à ses engagements, la personne sérieuse ne prend rien à la légère. « Que ton ‘oui’ soit ‘oui’, que ton ‘non’ soit ‘non’ » (Mt 5, 37). Il lui coûte de changer d’avis. Mais si elle le fait, ses raisons sont fondées, et c’est définitif.
• Exemples d’hommes sérieux :
— St Paul : anti-chrétien avant sa conversion…
— Soljénitsyne luttant contre le goulag ;
— Churchill luttant contre le nazisme ;
— Steve Jobs… ou les concepteurs du TGV…
• 3 valeurs de l’homme sérieux :
a) L’engagement : il est pesé et pris dans toutes ses implications.
b) Le temps : une valeur-clé de toutes les relations. Passer le temps nécessaire et le temps dû. Ni trop, ni trop peu.
c) Le travail : quantité et qualité. Les critères sont exigeants : un pont, par exemple, est calculé pour supporter 3 fois sa charge maximale.
• « Qui de vous, s’il veut bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense, et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? » (Lc 15, 28)

B. Ce qui m’empêche d’être sérieux

1) La frivolité
• « Garde-toi de cette maladie du caractère qui a pour symptômes l’instabilité en tout, la légèreté en actes et en paroles, l’étourderie... : la frivolité, en un mot. » (Chemin, 17)
• « Je suis jeune ! » Cette phrase est souvent une excuse à la lâcheté. La vraie jeunesse se bat pour ses idéaux, elle va jusqu’au bout, rien ne l’arrête.
2) Le respect humain
• La peur de montrer ses engagements parce que ce n’est pas conforme à la pensée dominante, « idéologiquement correcte ». Honte d’être chrétien, d’être sérieux, de passer du temps au travail.
• Le respect humain est une excuse commode pour ne pas consacrer trop de temps au travail, pour lui préférer une vie sociale inconsistante, entre les SMS, les e-mails et les discussions interminables.
• Suis-je sensible aux influences, aux prestiges d’emprunt, à la mode ? Mes amis n’ont pas à me dicter ce que je suis et ce que je pense.
3) La paresse
• Les résultats du travail ont un prix, en temps consacré et en concentration : « Le succès, c’est 1% d’inspiration et 99% de transpiration » (Edison)
• Le travail suppose de choisir ce qui est difficile : moins de musique, moins de distractions, un emploi du temps plus serré.
• Le travail est un investissement pour l’avenir et une source de joie pour le présent.

C. Améliorer son sérieux

1) Les engagements
• Peu nombreux, mais avec constance.
• Je fais la liste de mes « devoirs d’état » : vis-à-vis de la société, de ma profession, du voisinage, de ma famille, de moi-même. A chacun de ces devoirs, j’attache une action concrète. Je la réalise.
• « Fais ce que tu dois et sois à ce que tu fais » (St Josémaria, Chemin, 815).
2) Le temps
• Je fais un planning et j’assure sa réalisation.
• J’examine : chaque activité correspond-elle à un devoir, à une nécessité réelle ? Suis-je capable de dégager du temps en cas de vrai besoin ?
• Je m’organise pour faire mon travail dans les meilleures conditions de repos, avec un rythme de sommeil adapté.
3) Le travail
• J’améliore mes méthodes : une meilleure concentration en cours, une prise de notes plus efficace, la rédaction de fiches, une réflexion exigeante qui ne se contente pas de mémoriser.
• Je soigne mes travaux de recherche et mes exercices d’entraînement : ce sont les fondations sur lesquelles s’élèvera l’édifice.
• Je relis mes devoirs corrigés pour éviter de reproduire les mêmes erreurs.
• J’accrois ma culture générale en lisant de façon active, le crayon à la main, les livres conseillés.