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L’unité de vie

vendredi 25 août 2023, par Silvestre Baudrillart

A. De quoi s’agit-il ?

• Un ensemble de qualités humaines : l’unité entre mes pensées, ma parole et mon action.
• Si je dis oui à Dieu, cela doit aller jusqu’au bout. « Que votre oui soit oui, que votre non soit non. » (Mt 5, 37)
• Si je suis chrétien, cela doit se manifester dans tous mes actes : la manière dont je parle aux autres, dont je parle des autres, dont je rends service, ce que je pense…
• « Vous avez été dépouillés du vieil homme avec ses agissements, vous avez revêtu l’homme nouveau… » (Col 3,9-15)
• L’unité doit se faire de l’intérieur vers l’extérieur : des principes vers l’agir. « Il faut vivre comme l’on pense, autrement l’on finit par penser comme l’on vit. » (Paul Bourget)
• Le Christ est au cœur de cette unité de vie, Lui qui est « plus intime à moi que moi-même et supérieur à ce que j’ai de plus haut. » (St Augustin)

B. Pourquoi vivre cette unité ?

• La personne humaine est une : corps et âme ; pensée, paroles et actions…
• On ne peut « dépouiller sa qualité de catholique, en entrant à l’université ou dans un groupement professionnel, à l’académie ou au parlement, comme on laisse un pardessus au vestiaire » (St Josémaria, Chemin, 353).
• C’est une affaire de logique et de cohérence. Il serait malsain de proclamer des principes pour les autres, sans chercher à les vivre soi-même.
• C’est le péché des pharisiens : « Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt » (Mt 23, 4). À tout moment, je peux devenir un de ces pharisiens.

C. Comment vivre cette unité ?

1) Revêtir le Christ
• Tout commence par l’amitié avec Jésus. Une amitié profonde, une rencontre que chacun doit faire.
• La prière ne doit pas être une simple répétition de mots, mais un face-à-face. Seul à seul avec Dieu, sans faux-semblants.
• Lui parler comme à un ami. « Je L’avise, et Il m’avise, » disait un paysan au Curé d’Ars.
• Le baptême fait de nous « un fils adoptif de Dieu » (Catéchisme de l’Église catholique, 1265).
• « En pensant que je suis fils de Dieu ! Je me suis surpris, dans la rue, la tête haute et plein d’orgueil... Fils de Dieu ! » (Chemin, 274)
• La Messe dominicale, tous les dimanches, est la première preuve de cohérence et de fidélité.
• « Nous ne pouvions pas ne pas nous réunir parce que nous, disciples de Jésus, nous ne pouvons pas vivre sans célébrer l’Eucharistie du dimanche, » disait un martyr en 304 à Abitène.
• Cela doit rayonner dans notre agir : « Comme j’aimerais que ton comportement et ta conversation fussent tels que l’on pût dire en te voyant ou en t’écoutant : voilà quelqu’un qui lit la vie du Christ ! » (St Josémaria, Chemin, 2).
• « Vœux d’une âme de prière : que Jésus soit dans nos intentions, notre but ; dans nos affections, notre Amour — dans nos propos, notre thème ; dans nos actes, notre modèle. » (Chemin, 271)
• La confession et les autres sacrements suivent.

2) Vivre les vertus humaines
• Courage de défendre l’Église, comme un fils défend sa mère, à chaque fois que je la vois attaquée. Pour cela, s’informer aux bonnes sources.
• Soif de justice, contre les pseudo-lois qui bafouent les droits de la personne : avortement, contraception, euthanasie. Les droits de la vie sont à la fois des droits de Dieu et de l’homme.
• Je défends aussi la liberté religieuse, pour moi comme pour tout autre croyant ; la famille, qui porte sur ses épaules l’avenir de la société ; la liberté scolaire, qui se trouve au carrefour de tant d’autres libertés.
• Cohérence avec la pensée de l’Église sur les thèmes qui relèvent du dogme ou de la morale : l’ordination des femmes, l’homosexualité, le mariage à l’essai, la prétendue libération sexuelle, l’autorité du pape, le divorce…
• Soif de vérité, pour se former sur les points controversés de l’Histoire de l’Église : l’Inquisition, les Croisades, Pie XII et les Juifs, la femme dans l’Église, les rapports avec le pouvoir politique…
• Loyauté et respect des autres : ne pas médire d’une personne derrière son dos ; éviter, dans la conversation, les thèmes scabreux ou les allusions salaces ; refuser toute forme d’exclusivisme, de racisme ; chercher ce qui unit, et non ce qui sépare. Finalement, être un exemple pour les autres, sans chercher à se mettre en avant.
• Tempérance face aux boissons, aux soirées, à la « teuf » proposée aujourd’hui sans mesure.
• Détachement des gadgets de l’homme moderne : portable, jeux vidéo, lecteur audio…