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L’obéissance

vendredi 25 août 2023, par Silvestre Baudrillart

A. De quoi s’agit-il ?

1) Définition

• L’obéissance est une vertu qui consiste à soumettre sa volonté à une loi extérieure, ou à la volonté d’autrui, pour un motif raisonnable.
• Je dois obéir à mes parents, aux adultes responsables de moi, aux règlements et à la loi juste.

2) Et la liberté ?

• La vraie obéissance est un acte libre, réalisé par une créature raisonnable.
• Elle n’empêche pas l’initiative, en particulier dans la réalisation d’une mission, ou dans la proposition.
• L’autonomie est la capacité à se soumettre soi-même à une loi, sans avoir besoin d’y être contraint ou poussé par autrui.
• Si l’on ne comprend pas ou si l’on n’est pas d’accord, il est bon de le dire. Mais si ce n’est pas un péché, il faudra obéir.

3) La désobéissance

• Elle est le premier des péchés : désobéir à la loi de Dieu.
• Parfois, il faut désobéir : si ce que l’on nous demande va contre la loi de Dieu. Mais reconnaissons que c’est rare !

B. Pourquoi obéir ?

1) Pourquoi à mes parents ?

• « Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur. » (Eph 6, 1)
• Mes parents représentent Dieu pour moi : Dieu les a mis à l’origine de ma vie, et leur a confié mon éducation.
• Les parents peuvent déléguer leur autorité à d’autres adultes : professeurs ou responsables d’associations.
• L’éducation donnée au collège se veut un prolongement de la cellule familiale.

2) Pourquoi au règlement ?

• Le règlement est un contrat, accepté librement par les participants, et ceux-ci doivent avoir la loyauté de respecter leur propre signature.

3) Pourquoi à la loi juste ?

• La loi humaine est nécessaire au bon ordre de la société. Celui qui ne la respecte pas s’expose, en contrepartie, à recevoir les peines prévues.
• La loi juste indique le bien et châtie les fautes.
• Une loi peut être injuste, si elle s’oppose à la loi de Dieu. Alors, elle n’oblige pas.

4) Dans le plan de Dieu

• La loi de Dieu indique les grandes orientations de la vie morale, et sert de guide à la conscience. L’Eglise est son interprète légitime.
• L’obéissance plaît à Dieu : « Par l’obéissance d’un seul beaucoup seront justifiés. » (Rm 5, 19)
• Jésus s’est fait « obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur la Croix » (Ph 2, 8) : pour le croyant, obéir, c’est co-racheter avec le Christ.

C. Comment obéir ?

1) Avec amour et par amour

• Aimer nos parents, c’est leur montrer notre affection par des signes clairs : faire ce qu’ils nous demandent, faciliter le bon déroulement de la vie de famille.
• De même pour Dieu : L’aimer, c’est d’abord accomplir Sa volonté.

2) Avec joie

• Si nous obéissons de mauvais gré, cela se sent, et l’atmosphère est plus lourde.
• « Obéir toujours, c’est être martyr sans mourir ! » (St Josémaria, Chemin, 622)
• Suis-je un enfant martyr ? Si je me pose la question, je serai amené à sourire.
• La joie est aussi une vertu.

3) Efficacement

• Je m’efforce d’aller jusqu’au bout de la mission, sans m’arrêter en cours de route.
• J’obéis aussi selon l’esprit de l’ordre donné, pour arriver au but prévu.
• Pour cela, il faut parfois une bonne dose d’initiative et de sens des responsabilités.
• Beaucoup de grandes réalisations sur terre se font « en service commandé. »