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Faire travailler les élèves

mardi 1er janvier 2013, par Silvestre Baudrillart

Pédagogiquement, l’enseignement vise à rendre les élèves autonomes dans la matière concernée. C’est en travaillant par eux-mêmes, grâce aux méthodes indiquées par le professeur, qu’ils acquièrent cette autonomie. Les essais et les erreurs du travail ouvrent la voie à la compétence.

Objectifs éducatifs : donner à chaque enfant confiance en ses propres capacités, à travers de petites réussites : elles lui donneront envie de poursuivre, et transformeront l’année scolaire en un défi motivant.

Vertus humaines à cultiver :
assiduité au travail,
persévérance dans les petites choses,
soin et précision.

Exemple à montrer :
Loyauté (faire ce qui est annoncé), justice (appliquer les mêmes règles pour tous), exigence dans le fini du travail (rédaction, présentation).

LES CAHIERS

Se montrer exigeant sur la tenue des cahiers : les relever de temps à autre, afin d’apprécier la qualité des prises de notes, le soin apporté à la résolution des exercices, etc. Noter ces cahiers. Les relever tous d’un coup suppose un gros travail : il s’avère plus commode d’effectuer des sondages réguliers. Surveiller la tenue des cahiers, tout spécialement en début d’année, pour faire prendre de bonnes habitudes et montrer l’importance qu’y attachent les professeurs. Ne pas hésiter à faire refaire un travail, voire un cahier tout entier, tant que l’année n’est pas trop avancée.

Les cahiers doivent être conservés en bon état : les faire recouvrir si besoin est ; ils doivent porter le nom de l’élève et la matière. En début d’année, bien préciser le rôle de chaque cahier, surtout en 6e et 5e. Vérifier souvent les cahiers de textes des élèves.

LA RÉPARTITION DU TRAVAIL

Le travail demandé doit être équilibré pour que les élèves puissent le faire dans le temps demandé, surtout s’il y a peu de jours pour apprendre. La taille des travaux doit être moyenne : ni trop, ni trop peu. Ne pas donner de travail important d’un jour pour le lendemain de façon imprévue. Pour les matières où cela est possible, il est très souhaitable de donner le travail d’une semaine pour la suivante. Les devoirs doivent être donnés au moins une semaine à l’avance.

Pour que tous les élèves aient le temps de noter le travail sur leur agenda, le donner suffisamment tôt à l’intérieur du cours, au début si possible. Le marquer au tableau pour éviter les confusions.

Placer de manière régulière, toutes les 5 ou 6 semaines, un devoir à coefficient important, redonne aux élèves de la motivation.

LE SUIVI DU TRAVAIL

Si un élève n’a pas fait son travail ou a oublié ses affaires, cela doit être immédiatement noté, éventuellement signifié à la famille par le carnet de correspondance. Si un manquement ponctuel peut être toléré, il est impératif de sanctionner les omissions répétées. Sinon, les élèves espèrent toujours échapper aux contrôles et aux sanctions : certains prennent l’habitude de ne plus faire qu’une partie du travail. Au bout de quelque temps, on découvre que des élèves se sont laissé complètement distancer, faute d’avoir su respecter le rythme imposé.

Les parents veulent être informés du fait que leur fils ne fait pas tout le travail demandé.

LE CAHIER DE TEXTES DE LA CLASSE

Les inspecteurs accordent une grande importance à ce document qui doit refléter la démarche pédagogique du professeur. Il porte la mention du contenu du cours et du travail demandé aux élèves ainsi que la date. Il est rempli à chaque cours en même temps que le travail est dicté aux élèves. En cas de litige, c’est lui qui fait foi. S’il n’a pas été rempli à la fin du cours, il faut le faire avant la fin de la journée.

La tenue de ce cahier incombe au professeur : il est un exemple de ce que l’on attend du cahier de textes des élèves !

LA CORRECTION DES EXERCICES ET DES DEVOIRS

Pour tout travail demandé à la classe, proposer une correction-type permet d’éclairer ceux qui se sont trompés, et de motiver tout le monde.

Pour un simple exercice, elle peut être faite à l’oral, en veillant à ce que les élèves la suivent, le crayon à la main. Ils cochent les exercices réussis et peuvent même s’auto-attribuer une note.

Pour soutenir l’attention, écrire les parties les plus difficiles au tableau, en veillant à ce que cela ne rallonge pas trop la durée de la correction.

Pour un DST ou une composition, un corrigé-type peut être photocopié et distribué aux élèves.

La classe est stimulée par l’intervention d’un élève pour une partie de la correction, comme par la lecture de la meilleure rédaction d’une série.