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jeudi 27 octobre 2011, par
• Présentation : le réseau Facebook est actuellement le plus connu des réseaux virtuels en Europe et en Amérique. C’est avant tout un moyen impressionnant de retrouver des personnes.
• Le profil : chaque personne peut présenter, outre sa photo, de nombreux albums-photo personnels. On peut se décrire de façon assez approfondie (religion, recherche, marié/célibataire/en couple, adresse mail, date de naissance), bien qu’aucun de ces champs ne soit obligatoire.
• Les messages : on peut échanger des messages en direct (chat) ou en différé (boîte mail). Le « statut » est un message que l’on insère pour donner son état d’esprit actuel, dire ce que l’on fait, etc.
• Les amis : la recherche par nom et prénom permet de retrouver une personne que nous avons connue et qui appartient au réseau. On lui demande si elle veut devenir notre ami(e). Si elle ignore la demande, le demandeur n’en sera pas informé.
• Autres options : jouer à des jeux sociaux en ligne, devenir fan de telle ou telle personnalité, écrire des messages sur les photos des autres, se regrouper dans des associations internes au réseau, etc.
• Confidentialité : des paramètres permettent de ne pas divulguer une information, de n’être connu que de ses amis, ou au contraire d’augmenter le partage des informations.
• N’avoir rien à dire : la petite phrase du « statut », adressée à tous, est généralement creuse : « Je m’ennuie », par exemple.
• Superficialité : vis-à-vis d’amis presque inconnus, la relation ne peut être que superficielle. Les échanges sont fréquemment sans intérêt.
• Fausser l’image de soi : une personne timide donne l’image que le style du réseau invite à donner. Ici, il s’agit généralement d’une image festive. La plupart des jeunes sont représentés en train de faire la fête, ou dans une pose avantageuse avec une personne de l’autre sexe. A défaut, ils se font photographier avec leur sœur, pour donner le change, ce qui montre la puissance du conformisme.
• Exhibitionnisme : les nombreux albums photos que l’on peut mettre conduisent à se donner à connaître plus que de raison. Comme, par ailleurs, la course aux amis est pratiquée, ce sont des centaines d’amis qui ont accès, par ces images, à la vie intime d’un jeune. Parmi ces amis, un voyeur peut se glisser, par le biais d’une fausse identité.
• Voyeurisme : on en vient soi-même à être indiscret, à regarder les photos des autres, à les commenter, et donc à s’informer de toutes sortes de choses personnelles d’« amis » qui ne sont souvent que des relations.
• Images liées à des vices : les « amis » affichent parfois clairement, dans leurs photos ou leur « statut », leur attachement à la « teuf », l’alcool, la drogue ou le sexe. « Si les nouvelles technologies doivent servir au bien des individus et de la société, ceux qui les utilisent doivent éviter le partage de mots et d’images dégradants pour l’être humain, et exclure ainsi ce qui alimente la haine et l’intolérance, ce qui avilit la beauté et l’intimité de la sexualité humaine, ce qui exploite les faibles et les personnes sans défense. » (Benoît XVI, 23-01-09)
• Narcissisme : l’utilisateur finit par contempler la façon dont il se donne lui-même à voir aux autres, par s’étaler complaisamment.
• Le réseau relance constamment : invitations à participer à des groupes « bidon » ou à des événements fumeux, messages également creux, ou simplement personnes peu connues qui réclament de faire partie de notre groupe d’« amis ».
• Visiter les profils, consulter des images, répondre aux messages et, pire encore, « chatter » en ligne constituent de vrais risques de perte de temps. Ce type de réseau est chronophage.
• Il s’agit souvent de la pure confection d’un réseau : une « amitié » très superficielle. « Quelle tristesse si notre désir de soutenir et de développer des amitiés on-line se réalisait au prix de notre disponibilité pour la famille, pour les voisins et pour ceux que l’on rencontre dans la réalité quotidienne, sur notre lieu de travail, à l’école, durant le temps libre. » (Benoît XVI, 23-01-09)
• Ces « amitiés » peuvent isoler. « Lorsque le désir de connexion virtuelle devient obsessionnel, la conséquence est que la personne s’isole, interrompant une réelle interaction sociale. Cela finit même par déranger les moments de repos, de silence et de réflexion nécessaires à un sain développement humain. » (Benoît XVI, 23-01-09)
• Donner des limites temporelles : par ex., une petite durée par semaine, pour éviter l’addiction.
• Éviter de les mettre trop tôt sur Facebook : avant l’adolescence, cela semble inutile et dangereux.
• Photos partagées : expliquer pourquoi protéger l’intimité ; limiter leur nombre (moins de 20…).
• Confidentialité : paramétrer avec eux leur site, en évitant une trop grande diffusion.
• Conversations en ligne (« chat ») : leur apprendre à couper le contact, à dire non.
• En parler souvent avec eux.
• En cas de persécution par une personne ou un groupe, ou de mot dégradant qui aboutit sur le mur d’un jeune, on peut s’y opposer. Le moyen : le signaler à l’autorité Facebook, sorte de bureau de contrôle qui réagit très vite, et ôte les images ou textes inconvenants. A côté des textes, il y a toujours une rubrique "signaler".