Mon père s’était réservé la surveillance de l’orthographe et m’administrait, chaque matin, avant mon café au lait, une dictée de six lignes, dont chaque phrase était minée comme une plage de débarquement.
« La soirée que vous avez passée avec nous. - Nous avons passé une bonne soirée. - Les gendarmes que nous avons vus, et les soldats que nous avons vus passer... »
Je travaillais avec courage, mais bien souvent ces gendarmes et ces soldats passaient en vain, car j’entendais grésiller des cigales, et au (...)