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VERLAINE Paul (1844-1896)

Dernier ajout : 24 août.

Articles de cette rubrique

  • Soleils couchants

    24 août, par Silvestre Baudrillart

    Une aube affaiblie
    Verse par les champs
    La mélancolie
    Des soleils couchants.
    La mélancolie
    Berce de doux chants
    Mon cœur qui s’oublie
    Aux soleils couchants.
    Et d’étranges rêves,
    Comme des soleils
    Couchants sur les grèves,
    Fantômes vermeils,
    Défilent sans trêves,
    Défilent, pareils
    À de grands soleils
    Couchants sur les grèves.
    Paul Verlaine (1844-1896),
    Poèmes saturniens

  • Mon rêve familier

    24 août, par Silvestre Baudrillart

    Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
    Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
    Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
    Car elle me comprend, et mon coeur transparent
    Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
    Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
    Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
    Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore.
    Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
    Comme ceux des (...)

  • Le ciel est, par-dessus…

    24 août, par Silvestre Baudrillart

    Le ciel est, par-dessus le toit,
    Si bleu, si calme !
    Un arbre, par-dessus le toit,
    Berce sa palme.
    La cloche, dans le ciel qu’on voit,
    Doucement tinte.
    Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
    Chante sa plainte.
    Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
    Simple et tranquille.
    Cette paisible rumeur-là
    Vient de la ville.
    – Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
    Pleurant sans cesse,
    Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
    De ta jeunesse ?
    Paul Verlaine (1844-1896), (...)

  • La lune blanche…

    24 août, par Silvestre Baudrillart

    La lune blanche
    Luit dans les bois ;
    De chaque branche
    Part une voix
    Sous la ramée…
    Ô bien-aimée.
    L’étang reflète,
    Profond miroir,
    La silhouette
    Du saule noir
    Où le vent pleure…
    Rêvons, c’est l’heure.
    Un vaste et tendre
    Apaisement
    Semble descendre
    Du firmament
    Que l’astre irise…
    C’est l’heure exquise.
    Paul Verlaine (1844-1896),
    La Bonne Chanson

  • Clair de lune

    24 août, par Silvestre Baudrillart

    Votre âme est un paysage choisi Que vont charmant masques et bergamasques Jouant du luth et dansant et quasi Tristes sous leurs déguisements fantasques. Tout en chantant sur le mode mineur L’amour vainqueur et la vie opportune, Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur Et leur chanson se mêle au clair de lune, Au calme clair de lune triste et beau, Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres Et sangloter d’extase les jets d’eau, Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.
    Paul Verlaine (...)

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