Silvestre Baudrillart est professeur de français et de latin dans un lycée de la région parisienne. Il nous livre sur son site quelques réflexions personnelles sur la littérature, la conjugaison, l’enseignement, l’éducation...

Derniers articles

  • La notation, outil pédagogique

    8 février, par Silvestre Baudrillart

    1) À quoi sert la notation ?
    La notation est d’abord l’expression d’un jugement, à partir d’une proportion, sur l’échelle des savoirs et des savoir-faire proposés pour une année, ou un trimestre, donnés. Par là, c’est aussi un langage, qui permet à l’établissement suivant de savoir où en est l’élève. C’est enfin un moyen de pression, mesurant ce qui reste à parcourir à l’élève pour atteindre le niveau auquel il aspire.
    2) Utiliser toute l’échelle de notes
    Réserver néanmoins le zéro à la copie non rendue ! Un (...)

  • Rolla, IV

    8 février, par Silvestre Baudrillart

    Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire Voltige-t-il encor sur tes os décharnés ? Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te lire ; Le nôtre doit te plaire, et tes hommes sont nés. Il est tombé sur nous, cet édifice immense Que de tes larges mains tu sapais nuit et jour. La Mort devait t’attendre avec impatience, Pendant quatre-vingts ans que tu lui fis ta cour ; Vous devez vous aimer d’un infernal amour. Ne quittes-tu jamais la couche nuptiale Où vous vous embrassez dans les vers du (...)

  • Soleils couchants

    24 août 2024, par Silvestre Baudrillart

    Une aube affaiblie
    Verse par les champs
    La mélancolie
    Des soleils couchants.
    La mélancolie
    Berce de doux chants
    Mon cœur qui s’oublie
    Aux soleils couchants.
    Et d’étranges rêves,
    Comme des soleils
    Couchants sur les grèves,
    Fantômes vermeils,
    Défilent sans trêves,
    Défilent, pareils
    À de grands soleils
    Couchants sur les grèves.
    Paul Verlaine (1844-1896),
    Poèmes saturniens

  • Mon rêve familier

    24 août 2024, par Silvestre Baudrillart

    Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
    Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
    Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
    Car elle me comprend, et mon coeur transparent
    Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
    Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
    Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
    Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore.
    Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
    Comme ceux des (...)

  • Le ciel est, par-dessus…

    24 août 2024, par Silvestre Baudrillart

    Le ciel est, par-dessus le toit,
    Si bleu, si calme !
    Un arbre, par-dessus le toit,
    Berce sa palme.
    La cloche, dans le ciel qu’on voit,
    Doucement tinte.
    Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
    Chante sa plainte.
    Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
    Simple et tranquille.
    Cette paisible rumeur-là
    Vient de la ville.
    – Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
    Pleurant sans cesse,
    Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
    De ta jeunesse ?
    Paul Verlaine (1844-1896), (...)

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