- Elle a passé, la jeune fille
- Vive et preste comme un oiseau
- À la main une fleur qui brille,
- À la bouche un refrain nouveau.
- C’est peut-être la seule au monde
- Dont le cœur au mien répondrait,
- Qui venant dans ma nuit profonde
- D’un seul regard l’éclaircirait !
- Mais non, — ma jeunesse est finie…
- Adieu, doux rayon qui m’as lui, —
- Parfum, jeune fille, harmonie…
- Le bonheur passait, — il a fui !
Gérard de NERVAL (1808-1855)