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Sonnet imité de l’italien

mercredi 16 novembre 2011, par Silvestre Baudrillart

on âme a son secret, ma vie a son mystère,

  • Un amour éternel en un moment conçu :
  • Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
  • Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
  • Hélas ! j’aurai passé près d’elle inaperçu,
  • Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
  • Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre,
  • N’osant rien demander et n’ayant rien reçu.
  • Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre,
  • Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
  • Ce murmure d’amour élevé sur ses pas.
  • À l’austère devoir, pieusement fidèle,
  • Elle dira, lisant ces vers tout remplis d’elle
  • « Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.

Félix ARVERS (1806-1850)