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mardi 1er janvier 2013, par
Silence du matin, dans les rues de Paris, à vélo. Solitude et liberté. Devant le soleil qui brille sur les bulbes de Montmartre, nous sommes seuls, toi et moi. Toi, Paris, lisse et brillante, libre et franche ; et moi, cycliste joyeux, ignorant des feux et des contraintes, dans la fraîcheur du vent.
Silence de midi, sous les chênes-verts de Provence, quand le mûrissement des fruits n’a plus qu’à attendre le lent écoulement des heures. Silencieux comme le soleil, dorent doucement les orangers sous la brûlure des rayons.
Silence du soir, quand toutes les activités se sont tues, et que les livres se referment, lampes et lecteurs étant fatigués ; alors, ne pouvant dormir dans la chaude douceur du soir, l’adolescent s’allonge sur un hamac dans le jardin, et contemple sans hâte le doux scintillement des étoiles. Dieu, qui sans cesse travaille, lui offre ce repos de l’âme dans une fête en contrepoint.
Silvestre Baudrillart