Silvestre Baudrillart est professeur de français et de latin dans un lycée de la région parisienne. Il nous livre sur son site quelques réflexions personnelles sur la littérature, la conjugaison, l’enseignement, l’éducation...

Derniers articles

  • Marie

    27 octobre 2015, par Silvestre Baudrillart

    Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C’est la maclotte qui sautille Toute les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu’elle semble venir des cieux Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux Les brebis s’en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d’argent Des soldats passent et que n’ai-je Un cœur à moi ce cœur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je où s’en iront tes (...)

  • Les Grenades

    27 octobre 2015, par Silvestre Baudrillart

    Dures grenades entr’ouvertes Cédant à l’excès de vos grains, Je crois voir des fronts souverains Éclatés de leurs découvertes ! Si les soleils par vous subis, Ô grenades entre-bâillées Vous ont fait d’orgueil travaillées Craquer les cloisons de rubis, Et que si l’or sec de l’écorce À la demande d’une force Crève en gemmes rouges de jus, Cette lumineuse rupture Fait rêver une âme que j’eus De sa secrète (...)

  • Les Pas

    27 octobre 2015, par Silvestre Baudrillart

    Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu’ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !... tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l’apaiser, À l’habitant de mes pensées La nourriture d’un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d’être et de n’être pas, Car j’ai vécu de vous attendre, Et mon coeur n’était que vos (...)

  • Cantique des Colonnes

    27 octobre 2015, par Silvestre Baudrillart

    A Léon-Paul Fargue. Douces colonnes, aux Chapeaux garnis de jour, Ornés de vrais oiseaux Qui marchent sur le tour, Douces colonnes, ô L’orchestre de fuseaux ! Chacun immole son Silence à l’unisson. -Que portez-vous si haut, Égales radieuses ? -Au désir sans défaut Nos grâces studieuses ! Nous chantons à la fois Que nous portons les cieux ! Ô seule et sage voix Qui chantes pour les yeux ! Vois quels hymnes candides ! Quelle sonorité Nos éléments limpides Tirent de la clarté ! Si froides et dorées Nous (...)

  • Les Djinns

    25 juillet 2015, par Silvestre Baudrillart

    Murs, ville,
    Et port,
    Asile
    De mort,
    Mer grise
    Où brise
    La brise,
    Tout dort.
    Dans la plaine
    Naît un bruit.
    C’est l’haleine
    De la nuit.
    Elle brame
    Comme une âme
    Qu’une flamme
    Toujours suit !
    La voix plus haute
    Semble un grelot.
    D’un nain qui saute
    C’est le galop.
    Il fuit, s’élance,
    Puis en cadence
    Sur un pied danse
    Au bout d’un flot.
    La rumeur approche.
    L’écho la redit.
    C’est comme la cloche
    D’un couvent maudit ;
    Comme un bruit de foule,
    Qui tonne et qui roule,
    Et tantôt (...)

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