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FLORIAN (Jean-Pierre Claris de) (1755-1794)

Dernier ajout : 22 décembre.

Articles de cette rubrique

  • Le jeune Homme et le Vieillard

    22 décembre, par Silvestre Baudrillart

    « De grâce, apprenez-moi comment l’on fait fortune,
    Demandait à son père un jeune ambitieux.
    Il est, dit le vieillard, un chemin glorieux :
    C’est de se rendre utile à la cause commune,
    De prodiguer ses jours, ses veilles, ses talents,
    Au service de la patrie.
    Oh ! trop pénible est cette vie ;
    Je veux des moyens moins brillants.
    Il en est de plus sûrs, l’intrigue… ― Elle est trop vile ;
    Sans vice et sans travail je voudrais m’enrichir.
    Eh bien ! sois un simple imbécile,
    J’en ai vu beaucoup réussir. » (...)

  • La Taupe et les Lapins

    22 décembre, par Silvestre Baudrillart

    Chacun de nous souvent connaît bien ses défauts ; En convenir, c’est autre chose : On aime mieux souffrir de véritables maux Que d’avouer qu’ils en sont cause. Je me souviens, à ce sujet, D’avair été témoin d’un fait Fort étonnant et difficile à croire ; Mais je l’ai vu : voici l’histoire.
    Près d’un bois, le soir, à l’écart, Dans une superbe prairie, Des lapins s’amusaient, sur l’herbette fleurie, A jouer au colin-maillard. Des lapins ! direz-vous, la chose est impossible. Rien n’est plus vrai pourtant : une (...)

  • Le Rossignol et le Prince

    22 décembre, par Silvestre Baudrillart

    Un jeune prince, avec son gouverneur,
    Se promenait dans un bocage,
    Et s’ennuyait suivant l’usage ;
    C’est le profit de la grandeur.
    Un rossignol chantait sous le feuillage :
    Le prince l’aperçoit, et le trouve charmant ;
    Et, comme il était prince, il veut dans le moment
    L’attraper et le mettre en cage.
    Mais pour le prendre il fait du bruit,
    Et l’oiseau fuit.
    Pourquoi donc, dit alors son altesse en colère,
    Le plus aimable des oiseaux
    Se tient-il dans les bois, farouche et solitaire,
    Tandis que mon (...)

  • Le château de cartes

    22 décembre, par Silvestre Baudrillart

    Un bon mari, sa femme et deux jolis enfants Coulaient en paix leurs jours dans le simple ermitage Où, paisibles comme eux, vécurent leurs parents. Ces époux, partageant les doux soins du ménage, Cultivaient leur jardin, recueillaient leurs moissons ; Et le soir, dans l’été, soupant sous le feuillage, Dans l’hiver, devant leurs tisons, Ils prêchaient à leurs fils la vertu, la sagesse, Leur parlaient du bonheur qu’ils procurent toujours. Le père par un conte égayait ses discours, La mère par une (...)

  • L’auteur et les souris

    22 décembre, par Silvestre Baudrillart

    Un auteur se plaignait que ses meilleurs écrits
    Etaient rongés par les souris.
    Il avait beau changer d’armoire,
    Avoir tous les pièges à rats
    Et de bons chats,
    Rien n’y faisait : prose, vers, drame, histoire,
    out était entamé ; les maudites souris
    Ne respectaient pas plus un héros et sa gloire,
    Ou le récit d’une victoire,
    Qu’un petit bouquet à Chloris.
    Notre homme au désespoir, et, l’on peut bien m’en croire,
    Pour y mettre un auteur peu de chose suffit,
    Jette un peu d’arsenic au fond de l’écritoire ;
    Puis, (...)

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